Janvier 2009 / Cap Vert - Martinique, la transat



Dimanche 25 janvier, nous nous préparons pour le grand départ loin de la foule.
Les coffres sont pleins, eau, gasoil, boites de conserve, fruits et légumes, sucreries diverses, la croisière s'amuse.
On termine les derniers préparatifs, déjeuner rapide, un dernier au revoir aux quelques bateaux qui se sont attardés (Namaste, Toumai, Bamboo) et hop, on largue les amarres, plouf ..
Pouet pouet, le moteur tourne, on commence à ranger les aussières, et on met le pilote en route. Jusqu'à présent Barretoutseul n'avait jamais fait grève. Mais là, monsieur ne garde pas le cap ! Un avant gout de la Martinique. Bon, un petit juron de rigueur et nous gagnons le mouillage vite fait bien fait, bonne pioche (merci Yvan).

On sort le tournevis et on opère Barretoutseul à carter ouvert. Un petit nettoyage, et on referme avec précaution. On négocie un petit essai et Barretoutseul retrouve le droit chemin ! Ouf et Bof à la fois parce que ce genre de petit dysfonctionnement n'inspire pas vraiment confiance. Il est 17h30, nous repartons.

Miti et La Comète nous précèdent de quelques heures. La sortie du canal, en général plutot agité, se fait tranquillement, génois seul, et nous garderons cette configuration pour la première nuit .

Au matin, Capucine établit un contact VHF avec La Comète (steph's family) et discute de ses dernières peches virtuelles sur Zelda, avec Olivier. Nous perdrons nos ondes 2 jours plus tard ; la route plus sud de La Comète doit les conduire sur Tobago. Nous resterons régulièrement en contact iridium avec Miti, mais nos routes ne se croiseront jamais, bien que très proches (entre 30 et 100 miles). Quelques mails seront également échangés avec Seayou (Christian et Emmanuelle) en route pour le Brésil et Anegada (Pierre et Nicole) qui se dirige vers Tobago ou La Barbade.

Nous nous installons dans un quotidien houleux, avec un vent E/NE compris entre 18 et 25 noeuds, agrémenté de petits grains rafraichissants avec rafales à 30/35 noeuds . On hisse la grand voile pendant les heures de bureau et le reste du temps, voiles sereines bonnes pour le sommeil, nous portons le génois en ciseaux avec la trinquette.

A l'horizon : du bleu, du blanc, du gris, un oiseau ici et là et quelques bancs de poissons volants. Les moins adroits finissent desséchés sur le pont de Portauloin.
La course du soleil se décale lentement, au rythme des miles parcourus. Nous fetons le passage de la première semaine avec un champomy Canarien chaud (les ampères et le réfrigérateur ne font pas bon ménage, nous lui avons coupé les vivres !).
Encore une semaine et quelques 1000 miles à parcourir avant La Martinique. Pour se distraire on joue aux 1000 bornes. Capucine pense que c'est très long pour trouver cela court. Je vous laisse méditer sur le sujet...

Quelques pains plus tard (plus ou moins bien réussis), nous voilà rendus à 400 miles de l'objectif, et là, curieusement, on a l'impression d'etre arrivé !? Jusqu'à présent 400 miles on trouvait cela plutot loin. Qu'en pensez-vous, c'est trop loin pour trouver cela prés ? Et c'est trop prés pour trouver cela loin ? Non ? Bon, faut qu'on arrete la vaisselle à l'eau de mer, ça attaque !

On patiente avec impatience, on guette la terre et quelques heures avant objectif rhum, on distingue de temps à autre quelques voiliers de la course Transquadra qui bouclent leurs parcours au port du Marin.

Lundi 9 février au petit matin,terre en vue, on revait des Indes, on est aux Antilles !

Un petit appel VHF histoire de savoir si Vanille est dans les parages : Vanille, Vanille, Vanille de Portauloin ? Youpi, réponse, ils sont au mouillage à Ste Anne. Et là, hasard, nous croisons la route de Frère Coyotte qui venait accueillir des amis Tranquadratistes. Nous avions rencontré Alain et Hélène sur Frère Coyotte à Graciosa, puis à Tenerife.

14 jours 20 heures après notre départ, nous nous retrouverons tous au mouillage de Ste Anne pour feter notre arrivée. Nous aurons le plaisir de retrouver Miti un peu plus tard à Grande anse.

Ils eurent beaucoup de choses à se raconter et burent beaucoup de rhum.

Transat end





Portauloin.fr - Sophie, Philippe et Capucine á bord de Portauloin