Décembre 2008 / Cap Vert - Sal, Sao Vicente et Santa Antao



Sal : Palmeira et son climat.


Notre plus longue navigation : 750 miles parcourus en 5 jours et 10 heures
Rien d'extraordinaire à signaler, quelques dauphins, quelques poissons volants, un peu de vent, un peu de pétole, une antenne GPS qui rejoint les grands fonds, un hydrogénérateur usé jusqu'à l'axe et le thermostat du frigo qui s'évanouit !
Le lot quotidien du marin sorti du port ! Un petit bonus tout de meme : le mat bouge sur son sabot et une déchirure apparait à son pied ...

A notre arrivée, nous avons eu le plaisir de retrouver Tom et Nadine sur Vanille, au mouillage de Palmeira. Nous nous sommes rencontrés à Graciosa, et depuis nous suivons les memes routes.
Tom résoud nos problèmes techniques et Nadine nous prépare des petits plats (la coryphène qui fera les frais des 43 ans de Philippe !) Ce sont nos anges gardiens des mers. A terre, nos anges gardiens se nomment Julien et Angélique ! Un grand merci à eux.

A Palmeira, seul port de Sal, pas grand chose à faire, pas grand chose à voir, mais on se laisse gagner par l'indolence locale - no stress - et la musique du Cap Vert. Finalement on aura du mal à quitter cet endroit authentique (Vous avez du remarquer, cela nous arrive souvent).
Le mouillage est essentiellement fréquenté par des bateaux Francais, et le petit bar de Palmeira ne désemplit pas ! Seul Hic, le débarquement en annexe sur le quai des pecheurs est assez épique. Le vent souffle et nous sommes rincés à l'eau de mer. Avec ou sans douche au village, nous vivons en croute de sel, voire en croute de sable. L'harmattan dépose son voile brun sur les bateaux et nous sommes contraints de vivre à l'intérieur.
Pas de misère noire visible, mais souvent un grand dénuement. Kiki (sur la photo j'adore dudu) ne va pas au collège quand son père n'a pas de quoi payer les 1 euros du trajet aller-retour jusqu'à Espargos. Comment l'aider sans financer les bières du papa ? Cas de conscience, quadrature du cercle, et débats interminables.

Un petit passage par Santa Maria la belle plage de Sal où sont groupés tous les touristes (vous avez remarqué, on ne se considère pas touriste ?), un petit tour aux salines avec les copains, une visite de la centrale électrique et de l'usine de dessalinisation (vous y croyez, venir au Cap Vert pour visiter une centrale électrique !) et voila, 15 jours se sont écoulés

L'état du mat nous inquiète. Le calme plat nous incite à partir directement pour la marina de Mindelo sur l'ile de Sao Vicente, afin de disposer des ressources nécessaires pour réparer.

Sao Vicente : Mindelo.


Petite navigation angoissée de 24 heures jusqu'à la marina de Mindelo (toujours la seule du Cap-Vert, mais pour combien de temps encore ?). Nous étions passé par Mindelo il y a 10 ans; à cet époque la marina n'existait pas, et la ville de Mindelo était beaucoup moins étendue. Les temps changent et le développement du Cap Vert est en marche.
On y trouve à peu prés de tout, à condition d'avoir du temps !
Nous sommes dans l'attente d'une solution pour à la réparation de notre mat. Le chantier est en congés et nous sommes donc en écran de veille jusqu'au 5 janvier.

L'esprit du voyage c'est de profiter de ce temps. On part donc le 31 décembre pour Santo Antao qui n'est qu'à une heure de ferry (pas de port où laisser les bateaux en sureté sur Santo Antao).

Santo Antao : festival de cannes.


Un petit voyage en ferry sur le Ribiera de Paul que nous avions déjà pris il y a 10 ans (vomitcho pour les habitués qui savent que les Cap Verdiens n'ont pas le pied marin, et le mal de mer facile)

Superbe randonnée de 6 heures dans la ribiera de Paul, 1500 mètres de descente vers Vila Das Pombas, ou un italien, Orazio, a eu la bonne idée de créer un délicieux bed and breakfast dans un écrin de verdure (Aldeia jerome). Pas très festif pour un 31 décembre. Les 1500 métres de descente aidant on ne fetera que le nouvel an Parisien en TU+1 (on est en TU-1). Nous (re)visitons l'ile durant 4 jours à pied et en aluguer (bus taxi locaux).
De profondes et larges vallées se succèdent,gorgées de cannes à sucre, de bananiers, de cafeiers. Nos périgrinations nous entrainerons vers Ribiera grande, XoXo, Ponta do Sol, le très beau village de Fonthanas, et la route de Corda qui longe les cretes de plusieurs vallées.
Ce petit passage au vert, les magnifiques paysages qui défilent devant nous et le confort simple mais réel de la pension Aldeia nous permettent de faire une petite pause de fin d'année bien agréable.



Portauloin.fr - Sophie, Philippe et Capucine á bord de Portauloin